Roman d'amour Livre 2 Chapitre 9


Charlie ouvra les yeux ce matin. Son lit était vide, il n’était plus là mais il y avait encore sa présence, son odeur était gravée dans les draps blancs de Charlie. Il était présent, sa chaleur restait dans les draps. Mais elle ne s’attarda pas dans son lit. Elle sortit de sa chambre avec son long t-shirt arrivant à ses genoux et ses cheveux attachés en chignons. Dans la cuisine, Zoé préparait des pancakes aux pépites de chocolat, Côme avait les yeux rivés sur le livre « Demain, je serais humain » et Raphael buvait un café en rigolant avec Zoé.
-          Qu’est ce qui ce passe dans cette cuisine ? demanda-t-elle
-          Disons que c’est ma façon de te remercier de nous héberger le temps que nos parents reviennent… s’ils reviennent…
Charlie aurait voulu en faire d’avantage pour eux mais elle savait qu’il ne fallait en faire trop avec eux. Elle prit son meilleur ami dans ses bras, il embrassa son front et la laissa reprendre la route vers la table à manger. Elle s’asseyait au bout de la table juste au moment où Côme fit glisser une enveloppe fermé jusqu’à elle.
-          Ton Tristan t’a laissé une lettre très chère Yseult !
-          OH ! j’arrive !
Raph prend une chaise et se met derrière elle. Elle savait que sa curiosité était un vilain défaut mais elle savait aussi qu’elle allait lui en parler alors, quoi qu’il en soit, ça ne la dérangeait pas.
« Mon cher amour,
Je ne te reverrai pas avant une semaine, je dois prendre congé de toi un moment pour mieux réfléchir sur toi et écrire sur toi. Quand nous nous retrouverons se ne sera que plus beau. Je te plaquerai contre ton parquet, et peut-être que dans mon emportement notre souffle sera coupé, dans le silence d’un regard étonné par la soudaine pulsion qui nous embrase, peut-être que mes lèvres saisiront les tiennes, puis peut-être parcourront-elles tes joues et ensuite ta gorge, pour finir sur tes épaules et à la frontière de tes seins… »
Sans poursuivre la lecture, Raph se lève d’un bond.
-          Je ne vais pas poursuivre cette lecture moi…
Charlie sourit mais elle, elle poursuit.
« …peut-être que fougueuses et ardentes mes lèvres s’aventureront jusqu’à la rencontre de tes perles roses, alors le long du doux sable de ton ventre, peut-être auront-elles l’audace de continuer pas à pas, petit à petit descendant la vallée brûlante de ton bassin jusqu’à peut-être arriver aux confins grandioses de ton corps, peut-être encore que mes lèvres exploratrices pénétreront la mystérieuse forêt de désir qu’elles convoitent, et peut-être trouveront-elles enfin ce délicieux trésor caché qui abimait depuis le départ, d’une lèvre à l’autre. J’ai tellement hâte de m’occuper de ton corps avec autre chose que des mots. Doux baiser sur tes lèvres, n’importe lesquels… »
Charlie avait imaginé chaque image qu’il lui avait écrite, elle avait le ventre en feu, le corps rempli de sueur, son cœur qui palpite et son souffle court. Elle aurait voulu lui répondre quelque chose qui serait doux ou excitant.
Elle attrapa son téléphone et commença à écrire un message. « Merci d’avoir oublié ton odeur dans mes draps ! » presque quelques secondes s’étaient écoulées entre son message et la réponse de Paul. « Quand on se retrouvera, il faudra que tu m’obéisses au doigts et a l’œil ». Elle avait envie qu’il bande, elle avait envie qu’il soit excité. « Il y a des chances que je réponde plus à l’un qu’à l’autre… J’imagine déjà nos retrouvailles. Ta langue qui parcourt mon corps, tes mains tâtonnant mes seins, ton sexe frôlant mon entrejambe, mon souffle saccadé… »  « Aaaaaaaah arrête, non continue, non arrête, non continue… »
-          Charlie, tu as un peu de bave au coin de la bouche !
Elle leva les yeux vers Raph et lui lança un sourire timide. Elle aimait sa façon d’écrire, c’était comme si il pouvait la toucher sans poser sa peau sur celle de son amante. Elle imaginait à quel point ça allait être difficile les prochains jours sans qu’il la touche mais ils allaient trouver le moyen de s’aimer sans faire l’amour.
-          Alors c’est ton gentil écrivain ? demande Zoé
-          Quoi il est écrivain ? questionne Côme
Charlie acquiesce, montre le livre qu’il lit et acquiesce de nouveau.
-          Attend tu te fous de moi ! Le livre que je lis à cet instant, c’est écrit par l’homme qui était dans ton appartement hier soir, ce même gars avec qui je riais, et parlait super bien hier soir ?
-          C’est ça ! Comment vous le trouvez ?
-          Moi je l’aime bien, il est plutôt gentil et sexy !

Charlie souriait, elle savait qu’il était super sexy mais ce n’est pas ce qu’elle voulait savoir.
-          Zoé, tu as parlé avec lui n’est-ce pas, alors dis-moi, comment tu le trouves en tant qu’homme…
-          Tu es heureuse avec lui ? demande la jeune ado
-          Ouais, je me sens bien avec lui...
-          Alors c’est le principal.
La brune se tourna vers le jeune amateur de littérature pour savoir ce qu’il en pensait, lui. Il acquiesça, il souriait et il posa le livre sur la table avant de dire :
-          Quand on est venu te voir hier soir, on ne s’attendait pas à ce qu’il nous aide lui aussi. JE m’attendais à ce qu’il te regarde faire mais il a proposé son aide et c’est ce genre de personne qui doit être avec toi. d’abord parce que pour nous tu es notre vrai famille et que si il n’avait pas compris ça hier soir alors c’est qu’il ne comprenait pas grand-chose de toi ensuite, il est resté avec toi hier soir sans coucher avec toi, donc il n’est pas là pour ça.
Zoé pose une assiette devant toi, il y a trois pancakes et des couverts. Charlie la remercie et sourit à Côme.

Deux jours plus tard, les parents n’étaient toujours pas rentrés, son père avait donc décidé de migré chez sa sœur pour laisser de l’espace aux enfants quant à Paul et Charlie, ils ne s’étaient toujours pas revu. « Il n’y a rien que me manque plus que le poids de ton corps contre le mien » « J’ai tellement hâte. On risque de ne pas beaucoup dormir » « En revanche je pense qu’on risque de faire pas mal de buée sur les vitres et je te prends au mot » « Et sans le mot, ça marche aussi ? » « Reprenons un semblant de vie normale, et puisque je ne peux ni t’embrasser, ni te faire l’amour, accepterais-tu de me raconter ta journée ? »
Ils passaient leur journée entière à faire que ceci, s’envoyer un tas de message. Faute de message, ils avaient des photos. « Une photo de moi… en culotte ». Ils aimaient inciter l’autre au désir.

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